Propos liminaires
La France est mon pays parce que j’y suis né, parce que j’y vis, parce que mes parents, grands-parents, arrières-grands-parents, … sont Français.
La France est mon pays parce que j’y travaille et produit de la richesse, parce que j’exprime mon vote à chaque élection et parce que j’y paie mes impôts.
La France est donc mon pays et le pays dont je suis citoyen. A ce titre, j’ai des droits et des devoirs. J’assume les obligations qu’elle m’impose et attend de mon gouvernement qu’il me rende des comptes sur ses actes.
Mais Israël est le pays du peuple juif et je suis juif, donc Israël est mon pays.
Je n’en suis pas citoyen, je ne vis pas en Israël, je ne fais pas l’armée et je ne paie pas d’impôts donc je n’ai aucun droit à la décision par le vote.
Mais j’ai le droit de m’interroger, l’obligation de réfléchir et le devoir d’aider à trouver une solution.
Donc oui nous sommes en guerre, j’emploie à dessein le « nous » et pas Israël est en guerre.
Mon pays est en guerre, je suis en guerre.
Face aux familles des 1200 humiliés, torturés, assassinés, déshumanisés, je ne peux que baisser la tête.
Face aux familles des 240 otages, je ne peux qu’entrer dans un mutisme respectueux.
Face aux familles des 100 000 militaires engagés et des 350 000 réservistes appelés, je ne peux qu’avoir la gorge nouée.
Il ne s’agit pas de faire preuve d’une compassion condescendante en attendant qu’ils se calment, reprennent des forces et retrouvent la raison.
Non, ces familles ont raison. Ceux qui veulent la mort de tous les terroristes ont raison. Ceux qui sont prêts à tout donner, prisonniers, terres, argent, nourriture, pétrole, ou sauf-conduit hors de Gaza pour le retour des otages ont raison.
Qui suis-je pour dire le contraire. Comment pourrais-je même oser penser le contraire.
Ces gens-là ont, individuellement, raison quoiqu’ils pensent et quoiqu’ils disent, ils ont raison.
Malheureusement, la raison de l’un n’est pas celle de l’autre, la solution de l’un n’est pas celle de l’autre. Et elles ne sont ni complémentaires, ni même compatibles.
Donc, devant eux, je me tais et je me tairai, mais seulement devant eux.
Aux autres, je dis qu’il est urgent de penser la paix. Pas par angélisme ou naïveté mais parce que si la guerre n’est que la route qui conduit à la paix, nous devons décider de notre destination.
Et nous devons le faire nous-même, pour cela, il nous faut bloquer les pièges de nos ennemis, contourner les agendas des organisateurs compulsifs de conférences internationales et limiter les pressions amicales de nos alliés.
Nous devons penser la paix pour choisir avec qui, quand et comment.
Foutez-moi la paix, nous sommes en guerre ! Mais depuis quand ?
Je ne prétends pas être historien, ni impartial, ni exhaustif, ni même comprendre toutes les subtilités d’un des conflits les plus longs et les plus complexes que la terre ait hébergée.
Par contre, je revendique mon honnêteté et ma sincérité dans la recherche des faits, dans une tentative de détricoter ce sac de nœud pour essayer de présenter ici une histoire linéaire qui permet de comprendre la situation actuelle.
Le 15 mai 1948, le mandat britannique sur la Palestine mandataire vient de prendre fin et les pays arabes attaquent Israël.
Quelle phrase étrange. Israël n’attaque pas la Palestine? Non Israël est attaquée. La Palestine n’attaque pas Israël ? Non les pays arabes attaquent Israël.
Mais qui attaque la Palestine, par qui est attaquée la Palestine ?
Et bien par personne, alors que la veille de la fin du mandat britannique, les juifs de Palestine mandataire fondent l’état d’Israël et proclament son indépendance, les Palestiniens établissent des plans de d’attaque avec 5 pays arabes.
Ils ne fondent pas d’état de Palestine, ne déclarent pas l’indépendance de la Palestine… rien.
La guerre dure neuf mois entre coupée de cessez-le feu.
En février 1949, un accord est trouvé avec l’Egypte qui envahit la bande Gaza et la maintient dans un statut de territoire occupé… ni annexé, ni indépendant.
En avril, La Transjordanie conclue un accord avec Israël, devient la Jordanie, annexe la Cisjordanie et accepte un accès aux lieux de culte à Jérusalem pour les juifs (accord jamais mis en œuvre).
La guerre d’indépendance se conclue par le tracé de la ligne verte entre Israël et ses voisins, l’Egypte, la Jordanie, le Liban et la Syrie. Quelle phrase étrange.
Israël n’est pas voisin de la Palestine, il n’y a toujours pas d’état palestinien.
Il n’y a pas d’état palestinien parce qu’Israël, occupe la bande Gaza ?
Non … Les Egyptiens occupent la bande de Gaza.
Il n’y a pas d’état palestinien parce qu’Israël a annexé la Cisjordanie ?
Non… Les Jordaniens ont annexé la Cisjordanie.
A la fin de l’année 1956, c’est la Crise de Suez
Le 29 octobre, Israël envahit la bande de Gaza et en ressort en mars 1957, 5 mois plus tard.
Et encore une fois, les Egyptiens reviennent et occupent encore une fois la bande de Gaza et cela durera 10 ans jusqu’en 1967.
Donc de 1948 à 1957, pendant ces neuf ans, les Palestiniens n’ont pas d’état. Ni à Gaza, ni en Cisjordanie.
Mais ils luttent contre cela, ils réclament leur état à la Jordanie et à l’Egypte qui les occupent… Et bien non.
Le Fatah est fondé en octobre 1959 avec comme grand objectif de « libérer tout le territoire palestinien de l'entité sioniste ».
En juin 1967, lors de la guerre des 6 jours, Israël conquiert le Sinaï (Egypte), la bande de Gaza (Egypte), la Cisjordanie (Jordanie) et le plateau du Golan (Syrie).
Pas un centimètre d’un état Palestinien n’a été envahi par Israël.
Pendant les années où la Cisjordanie est annexée par la Jordanie, les groupes palestiniens essaient, à plusieurs reprises, de renverser la monarchie Hachémite de manière à prendre le pouvoir sur un territoire peuplé majoritairement de Palestinien… La Jordanie.
En septembre 1970, le roi Hussein échappe une nouvelle fois à un attentat palestinien et décide de résoudre le problème. L’armée jordanienne attaque les « camps palestiniens » et fait entre 3.500 et 10.000 morts.
Les conflits se poursuivent jusqu’en juillet 1971 lorsque Arafat est expulsé de la Jordanie vers le Liban … qui sombrera dans la guerre civile 4 ans plus tard.
Passons sur la logique d’un pays dont la majorité de ses habitants est issu d’un peuple que l’on cantonne dans des « camps »….
Passons sur la dénomination de « camps », pour une ville bâtie en brique et béton, avec l’eau courante, des égouts, le raccordement électrique, des équipements de santé, …
Ce n’est qu’en juillet 1988 que la Jordanie qui ne contrôle plus la Cisjordanie depuis 21 ans, s’en sépare ou plutôt s’en débarrasse.
La Cisjordanie passe du statut de territoire Jordanien occupé par Israël à territoire sans statut peuplé par des Palestiniens et des Israéliens.
Le 14 novembre 1988, Arafat proclame à Alger la création d'un État palestinien.
Un mois plus tard, il annonce à Genève qu’il reconnaît le droit d’Israël à vivre en paix et en sécurité, et qu’il renonce totalement au terrorisme.
Il aura fallu 40 ans mai 1948 à novembre 1988 pour qu’un groupe Palestinien accepte le principe du plan de séparation.
Ce n’est pas 40 ans de perdus et de stagnation, mais 40 ans de déconstruction.
40 ans pendant lesquels, la situation a évoluée, les guerres et les morts accumulées, les rancœurs et la haine renforcées.
Et depuis 1988, cela fait 35 ans que la situation perdure, se maintient et s’entretient
Depuis 35 ans, la paix est recherchée, sincèrement ou hypocritement, assassinée avec Rabin ou ressuscitée avec Abraham.
Finalement, cela fait 75 ans que nous sommes en guerre ou « entre-guerre ». Mais surtout 75 ans que nous ne sommes pas en paix.
Guerre ou pas guerre, foutez-moi la paix !
La paix mais quelle paix ? une paix basée sur quel principe ?
Ben … une paix basée sur le principe de deux états pour deux peuples.
Quelle belle idée, c’est brillant ! Mais ce n’est pas la question.
Bien sûr que pour deux peuples qui n’arrivent pas à cohabiter, il doit y avoir deux états.
Mais où, sur quel territoire, avec quelle frontière ?
Depuis 35 ans, le sujet a été confié à des notaires.
Comme pour un divorce, c’est un calcul de séparation de biens. L’étalon est le mètre carré.
Cette paix est séduisante parce que rationnelle, quantifiable, tu me proposes 78% de du territoire que je réclame, j’en veux plus…
Elle peut être discutée entre laïcs, entre militaires, par des nationalistes et des gouvernements.
C’est la paix dont rêve les états occidentaux et l’ONU.
La frontière pourrait être aussi complexe et tortueuse que l’on veut, elle ne sera jamais hors de portée d’un fonctionnaire du ministère des affaires étrangères.
Mais concrètement, comment faire…
Je prends le salon, tu gardes la chambre, moi la salle de bain et toi les toilettes… Et …. Et je garde l’entrée.
Comme ça, ce qui est à toi reste à toi mais tu n’as pas le droit d’y aller.
Ça ne marche pas, donc on essaie un autre découpage.
Mais c’est comme séparer le gruyère de ses trous, à la fin l’un n’a presque plus rien et l’autre que du vide !
Et les mètres carrés ne sont pas tous équivalents. Si l’un prend 99% du territoire mais n’a aucune source d’eau, comment faire ?
Si l’un prend les zones militairement utiles (points hauts, frontières externes) comment l’autre assure sa propre sécurité ?
Si l’on découple selon les zones religieusement chargées comment séparer l’esplanade des mosquées bâties sur le mont du temple ?
Le découpage par mètre carré n’a pas de sens et ne permet pas de converger.
Ok mais alors que faire ? Comment définir les deux états ?
Il est plus que temps de sortir du bois, d’arrêter de parler de mètres carrés comme si les revendications étaient portées par des nationalistes Palestiniens et des gouvernements Israéliens.
En réalité, ce sont les religieux des deux bords qui s’affrontent, les croyances qui s’opposent, les pratiques que chacun veut imposer qui s’entrechoquent.
Regardons les chiffres, factuellement. Il y a 9 millions d’Israéliens dont 0.45 million en Cisjordanie.
Et de l’autre côté, il y a 2.5 millions de palestiniens en Cisjordanie.
Les Palestiniens ont beaucoup plus besoin de la Cisjordanie que les Israéliens. La Cisjordanie n’est pas le grenier à grain d’Israël, elle n’abrite pas l’arsenal nucléaire Israélien, … d’un point de vue stratégique ce territoire est largement négociable.
Qu’ils la prennent ! Fin du problème… on en parle plus et au revoir Messieurs Dames !
Euh… comment dire… il y a un petit problème … pas grand-chose… un détail …
Cette terre, ces quelques kilomètres carrés concentrent pratiquement toute la spiritualité juive et le troisième lieu saint de l’islam.
Entre nous, je me demande pourquoi l’on parle du troisième lieu saint et pas du vingt deuxième, à partir de quelle place dans la liste le lieu saint peut être considéré comme négociable. Mais peu importe. Cette terre abrite le troisième lieu saint de l’Islam et les musulmans ont l’air d’y tenir.
Donc il faut régler ce détail, après les notaires, c’est au tour des Rabbins et Imams d’intervenir.
La solution est simple et consiste à généraliser les privilèges accordés aux arabes Israéliens.
Ils ont la citoyenneté Israélienne, le droit de vote, la liberté de culte, etc… et le privilège de ne pas avoir à faire l’armée.
Qu’ils prennent la Cisjordanie, et donnent la nationalité Palestinienne aux 450 000 juifs présents… ou pas … s’ils ne veulent pas.
Qu’ils leur garantissent le droit de vote… ou pas … puisque les Palestiniens ne votent pas.
Mais qu’ils garantissent la liberté de culte.
Mais là il n’y a pas de « ou pas », c’est la condition du succès de cette paix. La seule et unique condition.
Israël autorise déjà tous les musulmans du monde à venir prier dans toutes les mosquées israéliennes. Sur la totalité du territoire israélien, tous les cultes sont acceptés.
Il suffirait que l’état de Palestine autorise tous les juifs du monde et ceux qui y résident, au premier chef, à venir prier dans les lieux de culte juif en Palestine.
Un détail…
Pourtant si l’on en croit les règles applicables à Jérusalem, cette condition n’est pas acceptable.
Jérusalem est la capitale d’Israël et pourtant Israël a accepté une gestion du Mont du Temple par le Waqf de Jordanie.
Et celui-ci définit que les Juifs (et l'ensemble des non-musulmans) ne sont pas autorisés à prier sur le Mont du Temple alors que les musulmans peuvent y prier à toute heure.
Par ailleurs, il faut rappeler qu’il n’y a pas une seule synagogue dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie en dehors des implantations juives contrôlées par Israël.
Le découpage par mètre carré n’a pas de sens et ne permet pas de converger.
L’échange de la terre contre la liberté de culte n’est pas acceptable pour la partie palestinienne.
Alors comment faire puisque tout le monde veut la paix ?
Qui tout le monde ? L’assassin de Rabin voulait la paix ? Le ministre israélien Ben-Gvir veut la paix ?
Qui veut la paix ? Le hamas veut la paix ? Le fatah veut la paix ? Qui veut la paix ?
Pas grand monde.
La plupart des leaders des deux camps ne la veulent pas, parce qu'un échec leur serait imputé.
La majorité des Israéliens ne la veut, ils n’y croient pas.
La majorité des Palestiniens ne la veut pas à côté d’un état juif.
La paix ! Foutez-moi la paix !
Voilà la solution, que l’on nous foute la paix, que l’on nous l’impose… puisqu’elle ne s’impose pas à nous.
Les Israéliens sont confrontés à la guerre la plus dure, la plus violente, la plus meurtrière et la plus vitale depuis 1948. Ils vont en ressortir traumatisés, changés, espérons lassés.
Les Palestiniens vont se réveiller avec un champ de ruine à Gaza, une administration de la bande de Gaza décimée, une autorité palestinienne rabougrie et méprisée.
D’un côté, c’est le moment pour que la rue palestinienne hurlant à la guerre se retrouve bâillonnée par un homme imposant la paix. Et s’il le faut cet homme pourrait être promu par les Etats-Unis, l’Egypte, l’Arabie Saoudite et Israël.
De l’autre côté, c’est le moment pour qu’Israël bien que survivant comme toujours, vainqueur comme souvent et détesté comme d’habitude se mette à réfléchir différemment.
De la même manière qu’il est ridicule de penser que les Palestiniens réclament des mètres carrés alors qu’ils veulent l’exclusivité de culte sur toute la Palestine mandataire, il est ridicule de penser que les Palestiniens aspirent à la démocratie.
La démocratie n’est pas dans la culture arabe, elle ne correspond pas à la manière de penser palestinienne. La dernière élection a eu lieu en 2005, le mandat du président a expiré en 2009. Quatorze ans sans élection, la rue palestinienne a-t-elle hurlé, a-t-on assisté à une révolution, un printemps arabe palestinien ?
Dans quelques mois, ce sera peut-être le meilleur moment pour une paix imposée.
Les Américains pourraient imposer à Israël de se retirer de Cisjordanie mais ils ne pourraient pas lui imposer de quitter le Mont du Temple.
Et sans Jérusalem (terme pudique pour dire Mont du Temple) les Palestiniens n’accepteront pas un état sur le reste de la Cisjordanie.
La piste est donc sans issue.
Sauf… sauf si un homme fort bouscule la vision palestinienne et réussit à revenir à des exigences nationalistes.
Le peuple Palestinien veut un pays, un état. Retournons sur les quelques rappels historiques. De 1948 à 1967, pendant 19 ans, les Palestiniens ne se sont pas rebellés alors qu’ils n’avaient pas d’état.
En réalité, ils se sont rebellés pour prendre le contrôle de la Jordanie dont l’origine ne remonte qu’à 1946. Et pour une raison simple, la Jordanie est peuplée majoritairement de Palestinien.
Le futur roi de Jordanie est à moitié Palestinien par sa mère. Le territoire jordanien est assez vaste pour accueillir tous les Palestiniens.
Avec un homme fort qui prendrait la tête, non pas des Palestiniens mais de la Jordanie, les Palestiniens auraient un état, un pays.
Les camps pourraient être vidés au Liban, Syrie, Egypte et Jordanie pour peupler des villes.
La bande de Gaza pourrait être annexée par l’Egypte et ses habitants soit naturalisés Egyptiens soit aidés à s’installer en Palestine (ex-Jordanie)
Certes, les profiteurs de guerre pourraient dire qu’Israël aurait tout gagné et les Palestiniens tout perdu.
Mais en réalité, les Israéliens pourraient gagner la paix et les Palestiniens, la Palestine (ex-Jordanie).
Les Israéliens empocheraient les bénéfices de la paix et les Palestiniens les milliards d’aide au développement, à l’UNWRA, du financement militaire américain devenu obsolète.
Les deux auraient enfin un pays, les juifs pourraient prier où ils veulent en Israël et les musulmans continuer à prier où ils veulent en Israël.
Et surtout, les Israéliens et Palestiniens auraient un avenir.
Concluons … La paix !
Les mensonges historiques sont une source de haine.
Le découpage de la Palestine mandataire a commencé en 1946 par la Transjordanie, pas en 1948. Israël avait accepté le découpage de 1948, pas les Palestiniens. Israël n’a jamais envahi la Palestine. La bande de Gaza n’est pas occupée par Israël.
Les non-dits empoisonnent les débats et emprisonnent la réflexion.
Il n’y a pas de conflit pour des mètres carrés mais pour des lieux de culte. Les Palestiniens sont empéchés de se doter d’un dirigeant fort qui pourrait mettre fin à un conflit qui arrange bien l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Egypte, l’Algérie, le Quatar, la Russie, la Chine, …
Et malgrés cela, je crois à la paix, à la solution de deux états pour deux peuples.
J'y crois parce que la guerre actuelle pourrait être la source d'une remise en cause des objectifs des Israéliens et Palestiniens.
Content de te lire de nouveau Pascal, c'est toujours bien écrit, intéressant et avec un vrai point de vue. Il me semble toutefois que tu omets un élément primordial: Tu réfléchis (souvent avec brio) comme un intellectuel raisonnable, plutôt de gauche, très européen, comme on le faisait jusqu'au 6 octobre. Depuis le 7 octobre, le monde a changé, Israel et les israéliens ont changé, en profondeur. L'humanisme et la bien-pensance à l'européenne, c'est fini en Israel, même pour la plupart des gens de gauche. La paix négociée, discutée avec des ennemis raisonnables, c'est une idée révolue. Erdogan dit ce matin: "Israel est un état terroriste, il finira par disparaitre"; on ne peut rien discuter, rien négocier avec des gens pareils.…