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  • Photo du rédacteurPascal Lévy

Utopiste, Progressiste ou Souverainiste ?

Depuis quelques années, certains comme François Bayrou, Gérard Collomb et d'autres expliquent que le clivage Droite-

Gauche n'a plus de sens.

Mais la plupart des hommes politiques, journalistes, militants, sympathisants s'accrochent pourtant à ce clivage pour expliquer leurs choix, ou les choix de nos concitoyens.


C'est fini !


La grille de lecteur Gauche-Droite ne fonctionne plus.

Pour comprendre ce qui a été acté lors du premier tour de l'élection présidentielle, pour nous inscrire dans le monde, nous devons aborder le sujet en terme d'Utopistes, Progressistes ou Souverainistes.


Et pour cela, il faut déjà commencer par le difficile effort de définition de notre nouveau clivage.

Les Utopistes ne peuvent être définis par leurs opinions sur le monde puisque leur démarche est de contester ce monde.

Ils sont donc hors cadre, une sorte de vestige saurien à l'ère des mammifères. Complétement légitimes et acteurs de notre monde mais pas adaptés pour y évoluer, juste résistants aux conditions actuelles.


Les Souverainistes sont de droite et de gauche. Ils considèrent que le bon échelon de la prise de décision est le pays. Le souverainiste veut mettre des freins à l'entrée de la concurrence pour se protéger. Elle veut pouvoir contrôler toute ses armes économiques dont la monnaie pour s'adapter. Il veut préserver la société telle qu'elle fonctionne. Elles veulent un état fort, protecteur et redistributeur. Les souverainistes sont contre le mariage gay, l'avortement, la procréation assistée … ou pas, ce n'est pas un camp sociétal.


Les Progressistes sont de droite et de gauche. Ils considèrent que les intérêts des citoyens sont défendus par la ville, correctement défendus par le département, bien défendus par la région, mieux défendus par le pays et complétement défendus par l'Europe. Le progressiste veut pouvoir conquérir de nouveau marcher pour se renouveler. Elle veut pouvoir garantir la stabilité de sa monnaie pour pouvoir bâtir une économie forte. Il veut améliorer la société sur certains points qui a en sacrifier d'autres. Elles veulent un état centré sur le régalien (police, justice, armée, …), qui donne un cadre protecteur, redistributeur mais non confiscateur. Les progressistes sont pour le mariage gay, l'avortement, la procréation assistée… ou pas, ce n'est pas un camp sociétal.


Il est, elle est, ils sont progressistes ou souverainistes par rapport à leur vision du monde et non plus à leur classe sociale. Un homme qui n'a que son permis de conduire comme seul diplôme est plutôt d'une classe défavorisée ou ouvrière. Pourtant si cet homme est son propre employeur en tant que chauffeur Uber alors il aura une inclinaison à être dans le camp progressiste plutôt que souverainiste et ne décidera pas cela sur la base de sa classe sociale d'origine.


Alors qui est qui dans ce maelstrom de l'élection de 2017

Poutou, Arthaud et Hamon … Utopistes !

Mélenchon, Cheminade, Lasalle, Dupont Aignan, Asselineau et Lepen …. Souverainistes !

Macron et Fillon … Progressistes !


Maintenant, le problème est posé. Il est là.

Mélanchon est dans le camp que Lepen. Fillon dans le camp de Macron.

Panique à bord, les femmes politiques et les enfants de ministres d'abord !

Je vote à gauche depuis toujours moi Monsieur ! Alors comment accepter que je sois dans le même camp que Fillon.

Et pourtant, pourquoi serait-ce choquant ? NKM n'est-elle pas dans le même parti que Wauquiez ? Valls n'est pas dans celui d'Hamon ?


Ce nouveau découpage Progressiste - Souverainiste n'implique pas une division en 2 parti l'échiquier politique; mais en 2 camps, comme l'étaient la gauche et la droite.

Le camp Souverainiste est multiple comme l'est aussi celui des Progressistes.


Ce clivage qui finira par s'imposer dans les organisations partisanes, comme il s'est déjà imposé dans les esprits, conduira à l'explosion des partis actuels.

La route la plus naturelle dans cette voie est probablement une scission avec un maintien des noms et moyens chez certains et une réabsorption par d'autres.

Probablement que les Frondeurs PS partiront avec le nom et les militants dans le camp des utopistes (ou souverainistes), pendant que les Vallsistes et Hollandais refonderont un parti social-démocrate avec le siège, les moyens et les élus.

Les républicains, se couperont le bras droit trop raidi, de Guaino, Morano, Wauquiez, … L'argent et les élus suivront le chef, pour l'instant Sarkozy.


Mais ces scissions, ces refondations, permettront une circulation des élus et des militants, et là se joue l'avenir d'En Marche.

Sera-t-il dépecé ou deviendra-t-il le nouveau parti de référence du camp Progressiste ?

Il en est de même chez les Souverainistes. Mélenchon qui a aggloméré beaucoup d'orphelins mécontents va-t-il capitaliser, renforcer un Parti Communiste résiduel, approvisionner en troupe un FN ouvert et élargi ?

Cette recomposition prendra du temps, parce que lente et profonde, mais après les législatives, le temps sera venu.

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