Alerte ! Alerte ! Alerte !

Quand des enfants juifs et Français sont expulsés d’un avion parce qu’ils ont eu un cri de ralliement en hébreu, c’est très grave.

Mais quand les autorités françaises ne défendent pas 50 enfants français et que c’est l’ambassadeur d’Israël qui doit intervenir pour les 50 familles juives, cela signe le début de la fin.

Si la France ne considère pas nécessaire de défendre ses enfants parce qu’ils sont juifs et si Israël est contraint d’intervenir, c’est que le ciel s’obscurcit et nous avons déjà connu la suite.

Rappelez vous, qu’en 1942, l’Archevêque de Toulouse Jules-Géraud Saliège lisait dans toutes les églises de son diocèse une lettre pastorale : «… Les juifs sont des hommes, les juives sont des femmes. … Tout n’est pas permis contre ces hommes, contre ces femmes, contre ces pères et mères de famille. »

Bien sûr, vous me direz que j’exagère, que l’on en est pas là. 

Ce n’est que 50 enfants qui ont dû changer de vol, rien qu’une femme qui a été mise au sol et menottée par la police.

Vous me direz que je ne dois pas toujours tout ramener à la shoah, que je ne dois pas toujours voir de l’antisémitisme.

Oui, vous m’avez déjà dit que les juifs assassinés en France n’étaient que les victimes de malheureux déséquilibrés.

Vous m’avez déjà dit qu’il ne faut pas faire un drame pour les juifs frappés dans la rue ces derniers mois, que les hommes qui ont porté les coups, eux, sont les victimes de la politique israélienne.

Vous m’avez dit… tout cela.

Mais moi, je vous le dis, une bouffée d’angoisse dans la gorge, pas à pas, nous avançons vers le précipice.

Donc, maintenant, je le cris : Alerte ! Alerte ! Alerte !

Maintenant … parce que quand je fuirai pour survivre, que je me laisserai prendre pour ne pas abandonner les miens et serai enfermé dans la folie suite au meurtre de mes enfants, vous pensez que j’aurai la capacité de vous alerter ?

Il est temps pour nous, les Français, de réagir.

Avant qu’il ne soit l’heure pour nous, les juifs, de fuir.